Mon envie de théâtre vient de la littérature.

Elle vient du pouvoir des mots. Les mots comme construction. Les mots comme arme.

Amener les paysages au plateau, amener les déserts, par les mots et l'acteur.

 

Une théorie scientifique annonce la possibilité d'une infinité d'univers.

Certains mondes seraient donc identiques en tous points au nôtre.

Certains mondes devraient donc ressembler au nôtre, avec pourtant un infime décalage, ou bien une inversion totale.

C'est ce que je veux chercher.

Éviter le réel, le quotidien. Chercher ce que nous pouvons voir à l'extérieur, avec un décalage.

Le décalage est d'abord dans la langue, dans les langues. Il est dans les corps.

Des corps impossibles.

Il s'agit de reconnaître l'inconnu.

Des univers parallèles qui amèneraient des mots, des gestes, des espaces cohérents et justes.

 

Gibraltar, c'est l'autre côté. C'est la découverte. C'est la frontière.