Une salle de répétition.
Un metteur en scène et sa comédienne travaillent à la nouvelle création, dont la première approche rapidement.
Depuis dix ans, ou douze, ils ne savent même plus, ils font ce chemin ensemble.
Aujourd’hui les autres comédiens ne sont pas là, ils viendront plus tard, à la demande du metteur en scène.
En attendant ils vont « travailler, parler. Et c’est tout. »
Mais l’absence des autres fait se révéler d’autres rapports.
Et d’une discussion banale peut naître une situation délicate.
Les rapports de force vont se préciser, puis exploser.
Et peut-être s’inverser.
texte et mise en scène Victor Guillemot
avec Jeanne Bonenfant et Valentin Naulin
création lumière Vincent Le Pichon
durée 1H20
photos de répétition © Simon Gosselin
photo de couverture © Emmanuelle Lefrançois Caballero
teaser vidéo © Pierre Martin
J’écris pour les acteurs avec qui je vais travailler. Ici, ce sont Jeanne et Valentin. Ce sont des amis, nous nous connaissons bien, nous avons beaucoup parlé de tout ça. J’écris pour leur voix et leur corps et leur rapport entre eux, leur rapport au plateau. Ce n’est pourtant pas une pièce autobiographique. Une fiction. Le plateau sera nu. Deux acteurs et un texte. Et un bouquet de fleurs. Nous allons travailler deux « espaces » de jeu.
Il y a la réalité de la répétition et les rapports quotidiens ; puis il y a la fiction à l’intérieur de la fiction : la pièce qu’ils répètent et dont ils livreront des extraits pendant leur travail. Pour l’acteur, il s’agira de jongler entre ces différentes énergies. Ne pas se cacher. A cela s’ajoutera la rupture. Lorsque le vrai visage de celui qu’on admirait se dessine. La rupture de la structure, de tout ce qu’on croyait vrai. La rupture des sensations, des sentiments. La rupture avec la réalité. Il va falloir travailler les mots, beaucoup. Même dans les échanges quotidiens – qui paraissent quotidiens – il faudra contrer la banalité du langage, que tout prenne une importance extraordinaire pour que tout soit audible, pour qu’on se souvienne de tout, pour que le spectateur connaisse la pièce par cœur en sortant. Qu’il puisse se remémorer des choses et comprendre à quel point nous avions tous été aveugles. Les acteurs emporteront le public dans leur aveuglement. On enlève le quotidien, parce que ce qui se joue ne l’est pas. Les petites prises de parole s’en vont pour laisser place au fleuve du ressenti qui se cachait jusque là. Une revanche des petits. Une revanche, par la parole, des non-entendus. Victor Guillemot
création
PARIS
11 au 15 septembre 2019
2 bis passage Ruelle, 18° arr.
01 42 05 47 31
LILLE
26 septembre 2019
4 rue Massenet
03 20 04 81 65
LILLE
28 au 30 novembre 2019
Théâtre La Verrière
jeu. 28 à 19h / ven. 29 à 20h / sam. 30 à 19h
28 rue Alphonse Mercier
03 20 54 96 75
Avec le soutien
de la Région Hauts-de-France
du Théâtre Massenet à Lille
Remerciements à la Compagnie La fidèle idée, au Tripostal à Lille, au Théâtre du Nord / CDN Lille-Tourcoing